Plus que pour une méfiance à l’égard des démarches de gestion des compétences, ces
éléments militent en faveur d’un rapprochement entre les enjeux de compétences et la
réalité des entreprises, par deux approches complémentaires.
La crise du Covid-19, et la crise économique qui en résulte, conduisent à se poser la question du « monde d’après ».
Ce « monde d’après’’ sera-t-il / doit-il être différent du « monde d’avant » ?
Chaque crise conduit à se poser la question et à formuler des vœux qui ressemblent beaucoup aux bonnes résolutions de début d’année.
Le comité d’évaluation des ordonnances a remis à Muriel Pénicaud son rapport d’étape dont il dresse un bilan en demi-teinte.
Doit-on être heureux au travail ? Et surtout l’entreprise doit-elle se placer en garante de ce bonheur ? La question peut se poser avec l’apparition récente des très branchés CHO (Chief Happiness Officers, littéralement des « Officiers en chef du Bonheur »).
Plus largement, fait-on le bonheur de ses salariés à coup de tournois de babyfoot, de sessions de yoga du rire et d’apéros en tout genre ?
Il n’est de richesse que d’hommes : mantra des directions qui répètent à l’envie que la première richesse de l’entreprise sont ses femmes et ses hommes…
Pourtant derrière le voile des discours la réalité renvoie une image différente : les femmes et les hommes sont la première richesse de l’entreprise, »mais »…
Et comme le dirait Tyrion Lannister, le héros de Games of Thrones, ce qui est avant le »mais » ne compte pas !!!
Sauf qu’aujourd’hui, avec les mutations du monde du travail, et plus largement de la société, il semblerait l’apport d’un collaborateur tienne de plus en plus à la capacité de l’organisation à se nourrir de sa singularité plutôt que de le fondre dans la masse de ses pairs…
… ou dit autrement, à transformer les agents en acteurs ou les collaborateurs en collaboraCteurs !
Selon Muriel Pénicaud, les ordonnances Macron commencent à produire des effets sur le dialogue social, notamment dans les PME
(Les mutations du travail 3)
Le salariat est-il condamné ?
Malgré le développement de l’auto-entreprenariat et l’uberisation de la société, c’est encore loin d’être le cas.
Cela génère pourtant un amusant retournement historique : la précarité associée à ces formes alternatives de développement de l’activité économique conduit à faire du salariat un statut enviable… alors même qu’il résulte initialement de la domination du »capital sur le travail » et »de l’aliénation du travailleur » .
« Le travail est bien plus complexe que sa description théorique. Il n’est jamais une simple exécution de la tâche prescrite, mais comprend aussi l’ajustement aux situations concrètes, des inventions de manières de faire qui singularisent l’activité, le détournement de moyens pour dépasser les obstacles… Il y a toujours un écart entre la tâche et l’activité. »
Margherita Nasi – Le Monde – 9/01/2017
A propos du livre : « La créativité au travail » de Gilles Amado, Jean-Philippe Bouilloud, Dominique Lhuilier et Anne-Lise Ulmann.
Selon une enquête de l’Anact, citée par WK-RH, il faut changer les pratiques managériales. Les manageurs interrogés estiment […]